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Le phénomène du coworking

Le phénomène du coworking

Le phénomène du coworking


« Comme je ne pouvais pas me concentrer sur mon travail seul à la maison, j’ai pris mon PC portable et mes affaires pour aller dans un café. J’étais entouré d’autres personnes dans le même cas. C’était bien agréable. Au bout d’un moment, le propriétaire du café s’est mis à râler car nous y restions pendant des heures et ne consommions qu’un ou deux cafés. Il a essayé de nous faire partir au moyen de chaises inconfortables, de tables instables et d’un mauvais éclairage. Mais nous tenions bon. Jusqu’au jour où… j’ai eu la diarrhée. J’ai rapidement remis mon PC, gsm, papiers et autres affaires dans mon sac et j’ai couru aux toilettes. Et zut… elles étaient occupées. Cela m’a fait réfléchir. Je serais mieux dans un espace de coworking ! »

C’est ce que raconte Amarit Charoenphon de Thailande lors d’une conférence TEDx à Chiang en mai 2013. Le phénomène du lieu de travail partagé existait alors déjà dans 170 pays, mais pas en Thailande. Et c’est ainsi qu’il a créé le premier cowork en Thailande.

Ailleurs, le coworking était déjà bien répandu. Uber a commencé ainsi. Instagram aussi. Et Wonderfly, racheté par Tripadvisor, est également un produit des espaces de coworking.


Pas seulement pour les entreprises unipersonnelles

Nous ignorons comment cela a débuté en Belgique. Mais le fait est que, ces dernières années, de plus en plus de postes de travail partagés ont vu le jour pour tout type de travailleur. En quelques années seulement, le secteur s’est développé jusqu’à devenir un acteur majeur. Aussi, Bruxelles ne pouvait pas rester en retrait. Les petits espaces locaux de coworking se concentrent principalement sur les freelances et les professions créatives. Il existe également de plus grands acteurs nationaux et internationaux sur le marché tels que Silversquare, Tribes et Fosbury & Sons qui comptent des sociétés parmi leur clientèle. Les espaces de coworking ont poussé comme des champignons. Jusqu’à ce que la crise sanitaire n’éclate. Et maintenant ?

Une conversation avec un gérant et une coworker

Angelino Capretti est le gérant du tout nouveau coworking café Local Club à Ixelles. L’impact de la crise COVID sur sa société est difficile à exprimer vu qu’Angelino n’a ouvert son établissement que le 1er septembre 2020. Après les deux premières semaines, il avait déjà reçu des réactions positives. Il a rapidement trouvé des personnes intéressées. « Certains membres étaient à la recherche de salles plus grandes afin de pouvoir tenir des réunions, celles-ci sont donc tenues dans le Local Club. » Mais comme le télétravail est à nouveau la règle et que les réunions se font à distance, le calme règne à nouveau dans son coworking café.


Catherine de Buck van Overstraeten est une coworker qui a créé sa propre société 5 O' CLOCK. Elle fait de l’aide à la gestion et soutient les indépendants et PME dans toutes leurs tâches administratives. « Ayant une société unipersonnelle, j’avais l’habitude de beaucoup travailler à la maison », dit-elle. « Depuis 2016, je travaille aussi régulièrement au cowork Hive5 car j’y trouve un environnement de travail stimulant. Pendant le confinement, je suis restée principalement à la maison mais le cowork restait accessible au moyen d’un badge. Après le déconfinement partiel, de plus en plus de gens sont revenus et de nouveaux coworkers nous ont rejoints. D’autres ne sont pas revenus pour des raisons financières. Partager un lieu de travail avec d’autres personnes est tout de même bien plus agréable et l’interaction avec les autres est fascinante. Il existe vraiment une sorte communauté de coworkers et l’on s’échange régulièrement des conseils. Les coworkers du Hive5 sont très actifs sur deux groupes Whatsapp: un pour les annonces officielles et un autre pour les choses plus banales. »

 

La crise du coronavirus aura-t-elle un effet durable sur notre vision du lieu de travail traditionnel?

Angelino« Les lieux de travail flexibles sont, selon moi, la solution en temps de crise. De nombreuses personnes sont maintenant un peu fatiguées de travailler à la maison et sont intéressées par un lieu de travail partagé à l’épreuve du corona. D’ailleurs, il n’y a pas que les start-ups qui utilisent des espaces de coworking. Les PME et les grandes entreprises ont également trouvé le chemin des coworkings. Ils louent également des bureaux privés et des salles de réunion pour leurs employés, pour, par exemple, faire face aux périodes de pointe dans leurs bureaux ou pour permettre aux employés de travailler plus près de chez eux. Une réunion ou un rendez-vous dans un lieu de travail branché au lieu de l’environnement de bureau classique donne également une allure à une entreprise. »

Catherine: « En période d’incertitude, la flexibilité est d’autant plus importante et je la retrouve au coworking. Je ne suis pas liée à un bail à long terme pour un bureau. La mise à disposition d’un espace de travail dans un coworking est d’ailleurs considérée comme une prestation de services et non pas comme une location. Ainsi, en tant qu’indépendant, vous pouvez déduire fiscalement le loyer d’un bureau ou de votre bureau privé. »

Angelino« Chaque coworking tente également de se différencier de la concurrence. Le Local Club est un coworking café avec une véranda et un jardin relaxants dans un environnement urbain animé. Nous proposons un environnement de travail très flexible et inspirant. Les coworks proposent souvent un abonnement mensuel, au Local Club, en revanche, vous ne payez que pour le temps que vous y passez. Les boissons chaudes sont comprises dans le prix. »

Catherine: « Pour moi, un cowork c’est la somme des avantages du statut d’indépendant et de ceux d’une plus grande société avec des échanges intéressants avec des semblables. Il y règne une atmosphère positive. Vous pouvez toujours tester de nouvelles idées auprès des autres coworkers qui sont tout disposés à vous conseiller sans critiquer. Je trouve formidable de voir la croissance d’autres entreprises. J’ai été l’un des premiers membres du Hive5. A l’époque, nous étions tous encore dans la phase de démarrage de notre entreprise ou activité. Entretemps, certains d’entre nous ont déjà recruté plus de 10 employés. C’est tout simplement passionnant. Mon abonnement au Hive5 a été le meilleur investissement que j’ai pu faire. J’y ai rencontré la grande majorité de mes clients. »

Ainsi, le coworking est non seulement rentable mais le nouvel environnement vous procure aussi de l’énergie, des idées et reste un lieu de partage et de rencontres.